Ma pratique artistique est née du paysage.

La pratique du paysage est venue avec l'observation du temps qui passe, de ce qui en dessous structure, de cette question : comment ça pousse ? … dans le grand corps de la montagne.

 

La pratique de la peinture devient alors un moyen de fouiller , de traverser les couches , de recréer le mouvement dans l'invisible, de rassembler les éléments.

 

Une peinture qui cherche à se dépouiller de la matière, à la rendre légère . A rencontrer mon propre corps à travers le geste, en le rendant aléatoire et improvisé, en jouant d'outils pinceaux improbables .

 

La pratique du paysage intérieur organise un corps-territoire, d'ou émergent des personnages , me semble-t-il , par eux-mêmes. Des corps-paysages pris dans le temps du minéral et du végétal,  faits d' encres, pigments et colles - matières naturelles, stables et non stables - coulissant comme des strates, changeantes, organiques.